Le seigneur m’aura donc sommé de vous narrer mon histoire ? Qu’il en soit ainsi. La mienne n’est pas une belle légende retraçant de grande aventure, le mienne est surement très différent de la vôtre. Pour comprendre, il faut connaitre mon peuple et sa famille royale. Je suis en effet le prince héritier du fier peuple du désert, quittant éternellement son logis à la mort de son chef, par peur que celui si hante le lieu. Le peuple qui suivait alors l’héritier, qui les guidait encore et toujours vers d’autre lieu. Ce mouton de peuple qui suivait toujours cette enfoirée de famille royale, qui leurs crachait toujours bien à la gueule.
Laisser-moi vous raconter les belles légendes de mon fière peuple : vers l’adolescence, l’héritier, devait partir seul loin de Solaris afin de trouver les dieux, pour que ceux-ci lui donne la force de gouverner la ville des sables à la mort de son père. Alors seulement il peut choisir une femme. Si il y a plusieurs héritiers a la mort du père, ce sont les « femmes royales » qui décide de qui reste. Maintenant, voilà comment on nous dit ça dans ma famille : quand le bambin commence à faire chier, on lui file trois cartes, on lui dit : tu trouves un futur spot sympa pour la ville pour quand je crèverais, et tu reviens d’ici trois ans, les gens croiront que « les dieux t’ont donné la force », comme ça, tu te maris, et quand je clamse, tu vas à l’endroit que tu avais vue et les gens crois que tu es trop fort. Et j’aimais pas trop aussi le fait que même les femmes soient pas au courant de ça, le seul droit quels ont et celui de choisir un « héritier digne ». Si on ne pense pas vraiment que cela suffit réellement à dire qu’on se fout de la gueule du peuple, je pourrais rajouter des trucs comme Pourquoi vit-on dans le désert ? Tout simplement car c’est un lieu hostile et le peuple fera plus attention aux bienfaits que nous leurs donneront. Nous somme des bons rois, nous les aidons du mieux qu’on peut, sauf que depuis presque 200 ans, on les aide toujours de la même manière et ils le remarquent pas, parce qu’on leurs dit tout le temps qu’on a découvert plein de nouveau truc pour les aider. Bref, même si je détestais ça, j’apprenais que depuis super longtemps, on leurs crachait bien à la gueule à ce con de peuple qui croyais toujours que nos molards était de l’or.
Moi ça m’indignaient qu’on fasse croire depuis des générations à mon peuple des trucs totalement faux et après tout un tas d’engueulade familiale contre une telle gérance du peuple, je décidais de fuguer. C’était pas dans le même continent que celui que vous connaissez, mais il existait là-bas une université des mages dans laquelle je décidais d’aller. En tant que héritier des sables, j’étais un peu connus des plus riches et des plus informé, et je nus pas de mal à entrer dans l’université, même si certain se posaient des questions. Je fis simplement croire qu’un deuxième héritier était arrivé, et que j’avais renoncé au trône pour lui. Bref, à 15 ans, je décidais donc d’apprendre les étranges arts mystiques que sont les différentes magies, après avoir une fois de plus craché a la gueule de mon père et de son peuple.
Là-bas, je fis la connaissance de celui qu’on appelle aujourd’hui TheOne, apparemment un mage lambda à l’époque, si ce n’est bien sûr que c’est à cette époque qu’il eut l’occasion de devenir un notre actuel seigneur. Ses parents étaient deux explorateurs connus alors pour avoir découvert un nouveau continent. Un continent en pleine expansion, en pleine croissance, avec un très bel avenir. Un continent que nous connaissons tous sous le nom de Minésia. Mais la suite fut bien funeste. Tandis que je découvris les bonheurs de la ville, la méconnaissance des coutumes de mon peuple dans les bibliothèques et les joies d’une liberté gagné après un passage pourtant triste de ma vie, on annonça presque successivement la mort des parents de ce chère Jp, (alors appelé pour l’occasion The alone, raccourcit en Theone, mais il vous l’expliquera surement lui-même) et de mon propres père. A vrai dire, ce moment ne me marqua pas pour cette triste mort, mais bien ma réaction à son égard : tandis que tout le monde tentait de nous réconforter, de nous aider, et que TheOne éclatait souvent en sanglots, lui étant très roches avec ses parents, moi-même ne tira pas la moindre larme et ne dégagea pas la moindre tristesse. Mon père était mort, point final. Il a vécu en faisant souffrir son peuple et seul la colère surgit lorsque je pensais à lui. Il m’a appris que j’allais devenir le roi des cons. Mon père était mort sans que cela ne me marque. Mais tout le monde semblait croire que je devais retourner auprès de mon peuple. J’avais craché sur lui pendant trois ans, et tout le monde me forçait à y revenir. Je ne le fis pas pour mon peuple, mais bien pour mes amis. Je jurais à TheOne d’aller l’aider à peupler le continent dont il avait hérité et retourner auprès de ceux que je devais commander. Une dernière fois, avant de les voir, je me décidais à leur cracher dessus.
J’arrivais à Solaris, et vit mon peuple effrayé, triste et perdu. Je me sentis idiot à être presque triste. Je voyais tout le monde s’agenouiller à ma vue tandis que j’aller vers mon palais. Tandis que j’avançais, la mine sombre, je me demandais comment un peuple aussi bête avait pu se faire commander par une femme (ma mère). Cela m’étonnait qu’ils l’aient accepté alors que les femmes ne sont pas censés pouvoir commander. Si cela ne m’aurait pas gêné, mon peuple aurait criait au scandale. Peut-être n’avaient-ils tout simplement pas le choix…. Je m’apprêtais à faire marcher mon peuple pour les nouvelles terres de Minésia, mais une chose me marqua lorsque je mes « sujets » : tandis que tous semblaient me respecter, m’aduler, et osait à peine me regarder, je vis quand même une femme cracher par terre en me regardant tandis que j’approchais.
Ainsi nous partîmes pour Minésia. Tandis que je guidais mon peuple vers un autre désert, seul endroit où ils semblaient vouloir se poser pour reconstruire Solaris, je vis moi-même le continent évoluer de manière fulgurante. Ainsi je fis la connaissance de grand mage telle que Zero, le défunt Icaïme, ou encore l’apprenti Wolfi, ainsi que bien d’autre. Mais mon peuple ne semblait pas rassurer sur la première position prise par Solaris, et même si ils n’osaient m’en parler, je compris que Solaris devait encore une fois bouger. Bien des villes apparurent, quand Solaris disparut, même si elle se reforma non loin de là, et mon peuple semblait enfin satisfait. Enfin, si on oublie cette étrange femme qui avait craché à ma vue….. Ainsi, je l’appelai devant mon trône, afin de lui faire expliquer son acte. Elle me fut savoir qu’elle avait compris les machinations de ma famille sur mon peuple, elle savait qu’on les prenait pour des cons et décida une fois de plus de me cracher dessus. On peut lui reconnaitre un certain courage. Mais j’étais surtout étonné de la voir si savante et lui demandais si elle seul avait compris, puis pourquoi elle n’en avait parlé a personne comme elle me l’avait dit. Elle me dit juste « imaginer que vous appreniez qu’on vous prend pour un con depuis des centaines d’années, comment réagiriez-vous ? Je ne voulais simplement pas faire souffrir mes amis en leurs apprenant une si terrible chose. » Une fois de plus, elle cracha par terre. Je m’approchais pour voir son visage de près, j’étais juste à côté d’elle quand je reçus sa main dans la gueule. Trois gardes s’approchèrent. J’étranglais le premier en indiquant aux autre de rester ou ils étaient. Je dis à la femme de partir en lui disant que j’étais d’accord avec elle. Elle me cracha une dernière fois dessus puis s’en alla. Je crachais en même temps qu’elle avant de partir moi aussi, réfléchir à cette scène.
Ainsi le monde avança encore et encore, les villes grandirent, de nouvelles personnes vinrent, et l’image de cette scène me revenais en mémoire. Seul un soir changea cette monotonie. J’avais 20 ans, célibataire et roi des cons, seul une personne me comprenais mais me rejetais et le monde dans lequel je vivais évoluais, lentement mais surement. Ma ville était construite sous une crevasse. Même si d’ordinaire on ne pouvait la voir en surface. Mais cette nuit-là, c’était différent. En plein milieu de la nuit, je me réveillais et vis cette crevasse, remplie de lave. Je vis ma ville presque couper en deux par une tranchée de lave dont quelques geysers de lave ressortaient par moment. Je voyais la destruction de mon œuvre, de mon peuple sous une crevasse de lave. Et tandis que j’observais la scène avec effroi, un autre geyser me fit sortir de ma torpeur : une coulée de lave me sauta presque à la figure et me fit tombé en arrière. Je me relevais péniblement toute la rage dans le cœur, sans que je sache pourquoi, et m’avançai péniblement vers la tour des mages, protégeait par un bouclier magique. Et encore une fois, je partis de Solaris. Et une nouvelle fois, je crachais dessus avant de la quitter
Au lieu de cette sorte de liquide transparent et gluant, les portails affichaient une sorte de voile noir et vide. Seul un portail gardait sa clarté, et ainsi je le franchis pour rejoindre Alpharos. Dans la ville, l’anarchie régnait, et l’on m’expliquait que les mages est les apprentis mages étaient demandé sur la muraille. Si la ville ne semblait pas encore en proie aux flammes qui dévorèrent Solaris et surement les autres villes Le seigneur nous posta quand même. Un mage de chaque côté de la muraille. J’arrivais le dernier et mon coin était pris par une dizaine d’apprentis. Le premier qui me vit fonça vers moi afin de m’expliquer la situation. Malheureusement pour lui, il ne vit pas mes yeux noirs de fureurs. Je le jetais en dessous de la muraille en conseillant aux autre de ce taire. Je ne voyais les flammes approchait et seul mon côté était vierge de défenses. Je m’assis, me concentra, et forma surement le plus gros bouclier, d’une force inouï et d’une taille surement identique. Évidemment, je ne tiens pas longtemps comme ça, et au bout d’un de quelques secondes, mon bouclier redevint comme celui des autres. Et je repensais a toute les fois où j’ai craché sur Solaris, plus jamais je ne la reverrais, même si ça ne me marquait pas.
Lors de ma pose, je me demandais pourquoi je faisais ça. J’avais demandais à certains mages à l’université, pourquoi ils étaient devenus mages. Pour sauver des vies surtout, mais aussi pour la gloire, pour la force ; il y avait beaucoup de réponse. Je me demandais pourquoi sauver des vies. Certains trouveront cette phrase idiote, mais à quoi bon sauver des gens s’ils ne le méritent pas ? La plupart des gens sauf des vies par principes, parce que c’est comme ça, parce qu’ils trouvent ça logique et surtout parce que la mort leurs fais peur, alors pourquoi moi je le fais? Je ne trouve pas ça logique, mourir est pour moi toujours une option valable. Alors pourquoi je m’épuise toute la journée à protégeait des gens que je ne connais pas, qui ne méritent pas forcément la vie et qui ne me remercierons pas forcément pour ce qui est pour eux la meilleurs chose au mondes : leurs survis. Je n’ai qu’une seul réponse : Je sauve des vies parce que je suis un mage, parce que c’est mon travail, et je n’ai pas d’autre justification à avoir. Je ne le fais pas par volonté, par envie ; je le fait parce que je suis là pour ça, et rien de plus. Je leurs crache dessus, même si je dois ensuite les soigner.
Ainsi, sans réponses, fautes de temps surement, je m’épuisais pendant un an à sauver le monde, puis me reposais pendant quelque temps. Je fus le premier réveillé et pus admirer qu’une dictature c’était mis en place pendant mon sommeil, de quoi me ravir quand je pensais que j’ai mis un an à sauver des gens apparemment aussi con que mon peuple. Je ne bougeai pas le petit doigt. On les avait sauvés, et ils se sont foutus dans la merde. Un enfant aurait pu mieux faire. La seul raison pour laquelle je les aidais, est que les chefs se pensaient plus fort que les mages. Je les étranglais tous un à un. Seul un deuxième mage parvint à me stopper, quand il vit ce que j’avais fait. Puis les autres mages sortirent eux aussi de leurs stases. Et moi, je continuais de cracher sur le peuple, cet idiot.
Nul ne souhaitait sortir de la ville, et ils leurs fallut cinq ans pour voir que c’était possible, et cinq autres années pour ce foutre sur la gueule. On a bien fait de les sauver que j’me disais. Juste un truc, j’ai revu récemment la femme qui m’avait craché dessus. Cette fois-ci, quand je la vit, il me fit juste un sourire. Je lui rendais. Elle cracha. Je crachais. Depuis, et après quelque année, c’est devenus ma femme. Depuis, il m’arrive de sourire de temps en temps. Depuis, je suis heureux.
Au bout de dix ans, j’ai enfin eu les réponses à mes questions. Je sauve des vies parce que je suis un mage, parce que c’est mon travail. Mais maintenant, je le fais parfois par envie : si je n’ai pas peur de la mort, si je ne souffre pas, c’est parce que j’ai souffert étant jeune. J’ai développé une façon de penser qui me permet cela. Mais tout le monde ne pourrais souffrir comme j’ai souffert. Je sais à quel point c’est horrible, et même si j’aimerais que quelqu’un soit comme moi, pour moi du moins, je sais que cela détruira la vie de cette personne. Ainsi, je sauve des gens pour les préserver de la souffrance. Si cela ne me gêne pas du tout de voir des morts, vous pouvez en souffrir, et en mourir. Je vous préserve de ce que j’ai connus pour votre bien, pas pour le miens. Je sais ce qu’on ressent quand on a personne sur qui compté. Quand on n’a personne sur qui s’appuyer, on peut tomber bien bas sans pouvoir remonter. Je vous empêcherais de tomber même si je n’ai moi-même personne sur qui compter. Je vous souhaite et vous aides juste à ne pas connaitre cette souffrances, c’est le genre de plaies qui ne se referment jamais.
Si vous lisez bien, vous verrez que toute ma vie, j’aurais craché. J’aurai certain moment heureux, mais la plupart du temps, j’aurais était entourer de con. Si je suis jeune, j’en suis pour autant expérimenter, je pense. J'aurais tenté de faire aire un nouveau départ à Solaris, car j'étais contre ses tradition. Mais finalement, j'aurais fait comme un bon prince : je serais partis trois ans et aurais changer le lieu de ma ville, sans améliorer le quotidiens de mes citoyens. Mes actes ont fait que personne n'aurait pus ce douter que j'étais un roi différent, qui pensait différemment. Peut être ne suis-je pas le premier, peut être suis-je le dernier. Finalement, qu’est ce qui différencie mes actes de ceux de mon père et des autres connards encore avant? Dans ma vie, comme je l’ai dit, j’aurai craché sur des idiots, ou je me serais fait cracher dessus. Et si vous lisez bien, vous pourrez voir que seul une fois, le cracha aura était heureux. Peut-être que ces crachas symbolisent ma vie? Ne suis-je qu’un molards….
